Damien Deroubaix

Damien Deroubaix s’attaque aux images de notre société avec les nobles médiums de l’histoire de l’art. Ses aquarelles sont la manifestation de la dissolution du sens dans notre boulimique consommation d’images. En réinvestissant les images devenues icônes, en les mettant toutes sur le même plan comme dans les flux d’images qui nous traversent, il provoque une collision des signes et des genres et permet à l’image d’entrer en résistance.

L’œuvre de Damien Deroubaix est un affront à la production de l’image et sa consommation. Collage, détournement, confrontation, superposition sont autant d’éléments pulvérisant la valeur des images et leur valeur d’usage, pour proposer un rapport autre aux signes de notre société.

Caustique, ironique, ludique, Damien Deroubaix en faisant cohabiter pin-up et requins, signe des soldes et portraits de Karl Marx, crée une cacophonie dans laquelle l’idéologie marchande de notre société est ramenée à sa plus basse réalité. Réalité triomphante mise à mal aussi dans le rapport instauré par Damien Deroubaix entre vanité et publicité, consommation et consummation.
L’œuvre de Damien Deroubaix est comme un concert de rock, non seulement tous les éléments à l’œuvre ont eu une tonalité aigüe de résistance et sont nourris de slogans décapants mais sont aussi bien ancrés dans la dimension toute humaine de l’homme, celle de sa finitude.

Tonitruant, Damien Deroubaix l’est par sa démarche activiste en peinture mais cette œuvre s’ancre dans un sérieux tragique sans cesse rappelé par les figures animales qui peuplent ou hantent cet univers entaché d’idolâtrie.