JOHN LALOR fait de la peinture en série. Depuis 1997-98, il travaille sur un grand projet intitulé "the democratic paintings series". Il peut ainsi répéter jusqu'à quarante fois le même motif, soit quarante peintures qui, au premier abord, sont identiques. Comme il le dit lui-même, il n'a pas de père spirituel, disons plutôt qu'il va investir les terrains de chasse d'artistes tels que Roman Opalka, Daniel Buren, Bertrand Lavier ou encore Allan Mc Collum.
Le curatoring est peut-être d'ailleurs ce qui fait la jonction entre tous ses travaux, convier des artistes au sens figuré comme au sens propre du terme. En effet, la plupart de ses séries de peintures résultent d'un protocole où une tierse personne est invitée à "parfaire", finir, continuer ses œuvres.
Pour la série " n°3 father", une personnalité du monde de l'art doit à chaque exposition choisir une des peintures ; celle-ci est reproduite par JOHN LALOR dans un format plus grand et numérotée. L'œuvre sera réellement terminée une fois que les quarante peintures auront été agrandies (pour l'instant, deux ont été agrandies, choisies par Vaari Claffey et Daniel Buren ; à l'occasion de l'exposition au volapük, c'est Edouard Levé qui a choisi l troisième...).
Le curatoring s'exerce également dans les "fauses" conférences que JOHN LALOR initie, ainsi de " the black croissant talkshow " (Dublin, 2006) où l'artiste à invité toutes sortes de personnalités pour un grand show télévisuel.
À chacune de ses conférences, JOHN LALOR débute ainsi :
"Bonjour,
je m'appelle JOHN LALOR,
je suis irlandais,
j'ai quarante ans,
je vis depuis vingt ans à Paris,
et je considère que la peinture et morte."
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