A chaque nouvelle action de Groupe Laura - exposition, évènement - un nouveau logo et une nouvelle charte graphique apparaissent sur les documents de communication, les courriers, les catalogues... Déjouant les principes-mêmes de la communication, à savoir qu’un logo doit faire signe et ce immédiatement, Groupe Laura a décidé de ne jamais employer deux fois les mêmes signes de reconnaissance. Les formats de nos cartons d’invitation changent également systématiquement.
La perversion graphique se situe dans l'emploi des différents filtres, techniques, modèles des logiciels Photoshop et Illustrator ; effets dont nous faisons usage de manière exarcerbée et visible.
Nous communiquons beaucoup et il s’agit à chaque fois d’apparaître là où l’on ne nous attend pas. Les variations graphiques créent constamment la nouveauté. C’est en effet le nom "Groupe Laura" et non un visuel qui circule. La charte graphique est à l’image de l’association, en perpétuelle mutation et sans ancrage géographique, ni sémantique.
Et même la désignation du prestataire graphique vient parfois à changer. Nous pouvons signer sous différents noms : "Laura Delamonade", "groupe Laura design graphique", "dégraphisme", "Labell' Laura"...
Enfin, le nom-même de l'association - Groupe Laura - ne laisse pas imaginer qu'il est question d'art contemporain.
Les graphistes sont les nouveaux peintres.
Il y a le graphiste municipal qui tient absolument à montrer qu'il maîtrise les outils graphiques informatiques en injectant des effets de manière emphatique.
Il y a le graphiste conceptuel qui va en faire le moins possible, rester dans l'ultra -simplicité.
Le graphiste conjoncturel va utiliser les typographies dernier-cri.
Le graphiste ready-made réinterprète et détourne les chartes graphiques des marques internationales.
Quant au graphiste expressionniste, il résiste encore à la tentation d'utiliser un ordinateur.
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